Conclusion I
L’ encaissant de la structure incriminée est représenté par un calcaire marno-gréseux Crétacé, de couleur lie de vin. Il a subi de nombreuses contraintes, et a vu sa structure transformée. De nombreux plans de ruptures sont visibles au niveau de la structure étudiée (miroir de faille), on trouve aussi des plissements, des distensions, etc… Toutes ces perturbations ont pour conséquence la déformation de la structure horizontale déposée originalement. L’action des agents érosifs se localise principalement au niveau des zones de la roche susceptible d’être les plus dégradables. Certaines configurations comme par exemple des dépressions auront tendance à accueillir des sédiments résultant de l’altération des formations avoisinantes. Dans notre cas, l’ encaissant présente donc, toutes les caractéristiques favorables à des remplissages sédimentaires Tertiaire. Plus précisément, on peut interpréter la structure, comme étant une ouverture circulaire karstique, résultant d’une altération et ayant été comblée par un sédiment plus gréseux. Ceci après basculement de l’horizontale à la verticale de la structure encaissante, causé sans doute par la tectonique pyrénéenne à l’époque Tertiaire.
A partir d’une irrégularité initiale, des courants rotatifs peuvent amplifier une forme de départ afin de lui donner l’allure cylindrique constatée (e.g. Marmite du diable ou de géant). La circulation de fluides à l’intérieure de cette structure, amène un dépôt de matériels sédimentaires (i.e qui donnera plus tard par diagenèse un calcaire argilo-quartzeux). Le remplissage montre également en son sein des fractures colmatées par une recristallisation calcitique qui témoigne de son remaniement. D’autres structures positionnées latéralement (structure dentelée) illustrent l’hypothèse du remplissage formé ici à l’intérieur d’une structure linéaire plutôt que circulaire. Ces ouvertures linéaires peuvent être le résultat de contraintes compressives ayant éclaté la roche et créé ainsi des cavités susceptibles d’être préférentiellement comblées. Celles-ci peuvent être aussi le résultat d’une dissolution mécanique ou chimique.
Conclusion II
Une autre hypothèse peut être formulée pour expliquer la formation observée. Celle-ci peut être une « figure de charge », qui correspondrait à l’empreinte d’un sédiment plus dense venue se déposer sur un sédiment plus meuble (ici l’ encaissant Clansayésien). Plusieurs dépôts successifs du même type sont identifiables sur la zone, notamment par la présence de plusieurs bandes de nature similaire à notre structure cylindrique (cf. Scénario). Celles-ci se répètent sur plusieurs niveaux. La forme cylindrique peut être obtenue grâce à la pression engendrée par le poids des sédiments supérieurs. Les sédiments inférieurs sont moins denses de part leur richesse en argile, ce qui leur confère un comportement particulier. Les niveaux plus sableux sont alors littéralement enfoncés sous leur propre poids dans l’ encaissant plus argileux, qui englobera et enfermera au final ces parties plus denses et plus gréseuses.
Ceci peut donc conduire à des structures cylindriques, ou bien ovales et même dentelées comme ce que l’on observe latéralement dans les bandes de grés (cf. Scénario). Dans notre cas, le dépôt des grés est alors syn-sédimentaire (il s’est déposé au même moment que l’encaissant), et a été lentement cimenté (durci) pour donner la structure visible aujourd’hui.
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